Vestiaire de fin de soirée

Moi qui gisais là
Dans un champ de bataille bouche bée
Mon corps criait assez
Ma tête d’agitation débordait.

Toi qui me scrutais de tes yeux
Qui de ta bouche contredisait Polnareff
Me donnait un peu l’envie de surnager
Et que de cette torpeur tu m’arraches.

Mais sans la sagesse qui adoucit
Et malgré mon haleine rougie
Je te pris des mains ma parka :
Au lieu de te sourire je te cherchais qurelle !

Comment voulais-tu que je t’aime
Alors que de mon coeur je ne tiens pas les renes
Que de colère mes yeux se remplissent d’eau
Et que pour moi paix intérieure rime avec rapée.

Si ce soir-là seulement je m’étais vaincu
Si en énergie avantureuse j’avais dompté ma colère
Si avec courage j’avais cadenassé ma tristesse
Et si mon désespoir avait été de la gaieté

Alors peut-être ne t’aurais-je point plu
Peut-être mon être serait resté larvé
Sans doute n’aurais-je pas été celui dont tu rêvais
Mais contre moi-même j’aurais gagné une rixe…

…Et la plus importante : celle de tenter sa vie.
Mais au lieu de cela, je reste muet dans mon désert.

Ce contenu a été publié dans Atelier au Long cours. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.