Parade

Surprise ce matin, alors qu’il semblait ne rien se produire en ce dimanche matin radieux et serein, la silhouette de La Granvillaise surgit. Je ne l’ai pas vue quitter le port aux quais de granit gris jonchés de coquillages brisés par les goélands affamés. La bisquine glisse paresseusement. Toutes voiles dehors, gonflées par la brise, elle éclate de blancheur. Majestueuse, elle avance sans bruit sur les flots turquoise. Comme une illusion, elle semble accrochée à la ligne d’horizon violette qui sépare l’air et l’eau outremer. Elle se laisse admirer de loin. Elle parade devant les terriens. Elle est le vestige du temps révolu où les hommes partaient au large pour la pêche à la morue plusieurs mois durant.

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