En route vers l’inconnu-nu

Théo, 22 ans, étudiant en lettres modernes, le stylo à la bouche (oui parce qu’on écrit encore sur des feuilles dans cette histoire), les yeux en l’air, l’air pensif et sa grande mèche rebelle se demandait où il partirait pour le weekend de l’ascension.

Il jeta un oeil à sa bibliothèque pour trouver l’inspiration dans des titres de livres de toute genre, sait-on jamais. En même temps, il appela son meilleur poto, Constantin, aka Consti, toujours prêt à partir un jour, n’importe où, n’importe quand.

« Bruxelles, ça te dit ? Le quartier Ste Catherine, le marché aux puces, de la bière à en pisser toute la nuit. Ou Arles et son festival de poésie. J’ai entendu parler d’un récital de poème dont le célèbre « Je veux fuir ou t’aimer » qu’on a étudié au premier semestre et qui m’a clairement tran-scen-dé. Un genre conceptuel de lecture dans le noir à la frontal sur fond de musique classique. Et ensuite, on aurait toute la nuit pour refaire le monde à coup de pastis avec les artistes. Ou Baden Baden, et ses termes, les naturistes et ses fontaines enchantées de Schnaps. 3 villes, 3 ambiances.

Consti préférait volontiers se laisser tenter par l’Allemagne et sa nature. Après tout, ça doit être super fun de passer ses journées tout nu, « et on l’a encore jamais fait ! Tu savais qu’un français sur dix avait déjà tenté l’expérience ? C’est d’après un sondage de l’INSEE. Il faut absolument qu’on fasse monter les stat! » Consti adorait placer dans une phrase « sondage de l’INSEE », ça lui donnait de l’importance et une occasion pour briller en société, dès qu’il le pouvait. Genre.

« Préparons nous aussi à avoir de la pluie sur la route, comme chaque départ en vacances. Et nous chanterons encore à pleine balle « Partir un jour », pour être libre… »

 

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