C cédille

Bonjour les enfants ! Aujourd’hui, on va faire du Jacques Prévert, parce que, dans la vie, il faut essayer avant tout. Les enfants se jettent des regards accusateurs : « est-ce toi qui as eu cette idée saugrenue ? »
Allez les enfants, on se concentre, c’est facile comme exercice. Regardez : « elle a des ailes ». C’est joli, c’est à vous de vous lancer mais d’abord, je souhaiterais que vous signiez la feuille de présence.
Les enfants plongent leur main dans leur trousse, agrippent un stylo bleu, noir, rouge ou vert, c’est comme ils veulent pour faire du Prévert. Ils ont le derrière collé à leur chaise, les coudes plantés sur leur table, un air revêche pour les uns, un air rêveur pour les autres. La détermination n’est pas la même, seul le résultat compte. Est-ce assez tout ça ? Est-ce assez comme ça ?
Les uns prennent le temps de délier, dessiner leurs lettres et leurs mots, ils savourent leur œuvre d’art ; les autres appuient sauvagement pour tirer les barres de leurs t et piquer les points de leurs i. Même si petits, leur personnalité s’agrandit dans ce jeu sans répit, sans merci.
Certains renient les règles et affirment leur liberté : « Elle a des ailes. Il a des pieds. ». C’était pas ça le jeu ? C’est pas grave, moi, je trouve ça rigolo !
D’autres cherchent à faire mieux que Prévert. D’ailleurs, c’est son vrai nom ? Curieux, non ? Son vrai nom, ça doit être Campagne mais il s’est dit qu’un pré vert, c’est plus cosy, plus petit. Ça parlera aux tout petits qui aiment jouer, même avec les mots, qui comprennent mieux que les grands ce que ça veut dire vraiment. Pour eux, Cendrillon, c’est beau, même s’il y a cendre dedans…

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